Alors que nous avons récemment discuté des embouteillages estivaux sur le réseau routier de Bourcefranc, il est temps de transformer ce défi en une opportunité économique majeure. En améliorant nos infrastructures communales grâce à des partenaires privés, nous pouvons envisager de non seulement embellir notre ville, mais aussi attirer de nouveaux clients dans nos commerces, et tout cela à moindre coût.
Je vous propose ainsi une piste de réflexion pour imaginer un possible.
Un office du tourisme flambant neuf sur un parking moderne

Imaginez un Office du Tourisme municipal flambant neuf, situé au parking du Grand Fief de Sinche, idéalement placé sur le chemin des touristes. Cet office du tourisme bénéficierait d’un parking neuf, d’une aire de jeux et de sanitaires. Le restaurant Le Viaduc verrait également sa fréquentation augmenter. Comment ? Grâce à un partenariat public-privé avec un opérateur de l’électromobilité (Ionity, Total Energie, Electra, FastNet…), qui installerait des super chargeurs en courant continu (150 à 400 kWh). Les électro-automobilistes pourraient recharger leur véhicule en 20-35 minutes. En échange de cette concession sur du domaine public, l’opérateur financerait une grande partie des infrastructures sinon la totalité.
Les Partenariats Public-Privé (PPP) sont pensés pour permettre aux organismes publics de réaliser des projets ambitieux sans avoir besoin de capacités d’emprunt importantes, en utilisant le financement privé. Les coûts sont ainsi étalés dans le temps ou amortis par un usage gratuit par l’opérateur privé pendant 10, 15 ou 20 ans.
Un parking en courant alternatif à la Pointe du Chapus

Imaginez, toujours, sur l’avenue du Général de Gaulle, le parking en calcaire concassé délabré a été rénové et bitumé. Le trottoir a été uniformisé avec son environnement. Là encore, un opérateur de l’électromobilité a financé la majeure partie des travaux en échange d’une concession dans le cadre d’un PPP. Quatre à six bornes en courant alternatif (22 kWh) permettent aux électro-automobilistes de charger leur véhicule pendant 1 à 2 heures. Pendant ce temps, ils peuvent profiter des attractions de la Pointe du Chapus (restaurants, dégustations, visites… et pourquoi pas un glacier ?).
Devenir une destination, pas seulement une commune de passage
En augmentant la visibilité de notre Office du Tourisme et en devenant un lieu d’arrêt plutôt qu’une simple commune de passage, pourrions-nous renforcer notre identité et rénover des infrastructures à moindre coût ? Il ne s’agit pas de prendre parti pour ou contre la voiture électrique, mais de saisir une opportunité économique qui pourrait financer des infrastructures autrement inaccessibles pour notre commune de 3500 habitants.
5 réponses à “L’électromobilité pour financer des infrastructures publiques”
Très beau projet pour la commune.
De très bons projets, à condition d’améliorer également le Quai Vauban et ne pas le laisser non-désherbé et mettre des bancs d’attente pour embarquer sur l’Alizé ; ce qui serait plus attractif, également pour mettre en valeur la terrasse arrière du « Bordeaux » !!!!
[…] Une action corolaire pourrait être de stimuler la transition du parc automobile en facilitant les s… […]
Un Office de Tourisme a déjà été situé situé au parking du Grand Fief de Sinche par le passé dans les anciens bâtiments du péage. Ce bâtiment a été racheté récemment par la Communauté de Communes de l’île d’Oléron et va être rénové pour y accueillir… Le siège de l’Office de tourisme intercommunautaire, situé aujourd’hui à Marennes. Il s’agira de bâtiments administratifs mais sans accueil du public touristique. Cette option a déjà été essayée et s’est révélée inefficace pour plusieurs raisons : c’est un lieu de flux aux portes de l’île d’Oléron, les touristes s’y arrêtaient peu et quand ils le faisaient c’était pour avoir des renseignements sur l’île d’Oléron. La place d’un Office de Tourisme doit être proche des centralités et croire qu’un Office de Tourisme peut par sa simple présence augmenter le CA du restaurant à proximité ou susciter l’envie de s’arrêter dans la commune est une illusion, ce n’est pas si simple…
La donne qui change dans le propos tenu ici, c’est les bornes de recharge. Elles impliquent un arrêt de 25 à 40 minutes. Pendant cet arrêt, les électro-automobilistes ne restent pas dans leur voiture…