Aujourd’hui, dans le cadre de sa mission de média citoyen municipal, Vivre à Bourcefranc publie une tribune libre de Mr Yannick MACHECOURT, bourcefrançais de 48 ans, directeur d’établissement sanitaire.
Un état des lieux préoccupant !
Bourcefranc-le-Chapus, une commune pittoresque au cœur de la Charente-Maritime, fait face à des défis majeurs en matière d’accès aux soins de santé. Selon les données démographiques de l’INSEE en date du 27 février 2024, plus de 40% de sa population a plus de 60 ans, un chiffre notablement supérieur à la moyenne nationale qui affiche 27%. Cette particularité démographique suggère une fréquence de consultations médicales assez élevée, mettant en lumière l’importance cruciale d’une offre de soins de santé adéquate pour répondre aux besoins de cette population vieillissante.
Actuellement, avec seulement un médecin généraliste pour 3541 habitants, la commune se trouve confrontée à des délais d’attente significatifs pour obtenir un rendez-vous médical. Cette situation est exacerbée par l’afflux saisonnier de touristes, qui vient surcharger davantage les services de santé locaux. De plus, l’absence de spécialistes tels que des dentistes aggrave encore la situation, contraignant souvent les résidents à se rendre dans des localités plus ou moins voisines pour des soins spécialisés.
Face à cette réalité démographique et sanitaire, la nécessité d’une maison médicale devient impérieuse. On pressent que la municipalité actuelle tend à avancer sur cette voie en proposant des locaux gratuits. Faut-il être plus ambitieux encore tout en gardant en tête la nécessaire rigueur de n’y accueillir que des professionnels avec un numéro RPPS et acter que si l’accueil de quatre professionnels est un bon début, ça reste encore trop peu ? Une telle structure, regroupant plusieurs professionnels de santé, permettrait à coup sûr de répondre de manière efficace et holistique aux besoins médicaux diversifiés de la population locale. Elle offrirait également une prise en charge adaptée aux personnes âgées, avec une attention particulière portée à la gestion des maladies chroniques et au suivi médical régulier.
Attirer des praticiens, est-ce possible ?

Une simple banderole sur un rond-point ne suffira pas. Pour remédier à cette problématique, les incitations financières de l’assurance maladie, telles que le « Contrat d’Engagement de Service Public » (CESP) et le « Contrat de Début d’Exercice » (CDE), ou l’incitation municipale telle que la « bourse communale » qui s’adresse aux étudiants en médecine, jouent un rôle crucial en attirant les professionnels de santé dans les zones sous-dotées comme Bourcefranc-le-Chapus. Ces incitations offrent sans nul doute des avantages financiers attractifs et des conditions favorables pour encourager les jeunes praticiens à s’installer et à exercer dans ces régions.
Une approche systémique de l’attractivité
Toutefois, attirer de jeunes médecins sur le territoire ne se limite pas à des incitations financières. La future municipalité doit également orienter sa politique pour attirer de jeunes actifs. Cela implique de créer un environnement propice à une vie équilibrée, avec des infrastructures adaptées pour les familles, des espaces verts, des activités culturelles et sportives attractives, ainsi qu’une qualité de vie remarquable. La mise en avant de ces atouts, à travers une communication ciblée et des actions concrètes, permettrait de susciter l’intérêt des jeunes professionnels de santé pour s’installer et s’épanouir dans la commune.
Pour concrétiser ce projet, il est essentiel que la future municipalité prenne des mesures proactives, notamment en préemptant un terrain « attractif » pour accueillir les futurs praticiens sur la commune. Les actuels locaux choisis par la municipalité répondent-ils vraiment à des critères d’attractivité ? Cette démarche permettrait de renforcer l’attractivité de la commune en tant que lieu de travail pour les professionnels de santé, contribuant ainsi à combler les besoins en personnel médical, et garantirait la pérennité de la maison médicale dans le temps.
La quête d’un cercle vertueux
Vous l’aurez compris, la nécessité d’une vraie maison médicale à Bourcefranc-le-Chapus est indéniable, offrant une réponse concrète aux défis actuels en matière d’accès aux soins de santé. Cependant, ce projet ne constitue qu’une facette des nombreux enjeux auxquels la commune est confrontée. Il est temps d’élargir notre réflexion et notre action pour aborder d’autres questions cruciales, telles que le développement économique, l’aménagement du territoire, la préservation de l’environnement… En se penchant sur ces sujets connexes et en adoptant une approche globale, Bourcefranc-le-Chapus et ses habitants doivent se doter d’une vision globale et dynamique pour façonner un avenir prospère et durable pour tous. En stimulant un cercle vertueux où les besoins de la communauté sont adressés de manière intégrée, la commune peut espérer franchir un palier dans son développement et son attractivité pour le bien-être de ses habitants.
Annexe :

4 réponses à “L’attractivité de Bourcefranc-le-Chapus pour les médecins”
[…] Les ponts de Charente-Maritime, pour certains vétustes et inadaptés aux mobilités douces, non-préventifs quant aux risques suicidaires, devront être un sujet important des prochaines élections départementales. La non substituabilité des ponts une fois leur sécurisation faite, diminuera normalement le taux de suicide dans le département. C’est un enjeu de santé publique, thématique qui nous est cher sur VAB. […]
[…] responsables de la propagation d’épidémies créant de vrais problèmes en puissance de santé publique, notamment avec le dérèglement climatique comme […]
[…] restreinte qui pose, par exemple, des problèmes de diversité socio-culturelle et donc d’attrait de médecins. Le couple comprenant un médecin cherche du travail également pour le/la conjointe parfois non […]
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